L’histoire de la Culotte

Et si on revenait sur… l’histoire de nos culottes ?

Si aujourd’hui porter une culotte ( ou autre ) sous ses jupes et pantalons semble être un indispensable à notre quotidien, son utilisation n’est pas si vieille que ça !

Pendant la période Greco-romaine, les femmes ne portaient pas de culotte. Un large bandage venait recouvrir leurs hanches et leur poitrine mais le reste était laissé à l’air libre.

Au Moyen-âge et jusqu’au XVIIIeme siècle environ, les femmes étaient là encore totalement nues sous leur robe. Cependant le terme de  » culotte » existait déjà ! Mais il désignait soit un vêtement : un pantalon court que les hommes seuls portaient, soit un panty bouffant que les jeunes filles de moins de 14ans pouvaient adopter. Au delà de cet âge toutes les femmes se devaient de ne plus en porter et de  » baisser sa culotte »

Les femmes revêtaient alors un chemise en toile ou en soie pour les plus riches de façon à protéger leurs vêtements des sécrétions corporelles. Ces chemises étaient bien plus faciles et pratiques à laver.

La première femme à porter des caleçons fut Catherine de Médicis, à l’époque elle aimait monter à cheval et porter un caleçon était bien plus confortable ( c’est certain ! ) En revanche toute la cour, vivait les fesses à l’air jusqu’à un incident lors d’une représentation à l’opéra qui fera changer les habitudes.

Les fesses à l’air en public.

Qui n’a jamais fait ce cauchemar de se retrouver entièrement nu devant des centaines de personnes ? Et bien c’est arrivée à Mariette une jeune chanteuse et danseuse de l’opéra. Comme à l’accoutumé elle portait ses costumes sans dessous. En plein spectacle, sa robe se prend à un élément du décor et pendant plusieurs minutes cette pauvre Mariette se retrouve les fesses à l’air devant des centaines de personne, tous, les yeux braqués sur elle.

A compter de cet incident, la réglementation changera et imposera à toutes les danseuses de porter des caleçons ou des tutus jupons.

Une révolution sous les vêtements.

Petite à petit les choses vont changer et évoluer si de base la nudité ne dérangeait pas tellement, l’exhibition involontaire de l’intimité des femmes dans certaines circonstances commence à déranger.

On décréta alors, obligatoire le port de la culotte longue, ou « pantalon de lingerie » pour les artistes, comme les danseuses de l’opéra. Mais également les cyclistes féminines, les femmes de ménage ( leurs mouvement dévoilant souvent leur intimité ) ainsi que les femmes aux moeurs légères.

Pour une question de bienséance, une femme de bonne réputation n’avait pas le droit d’en adopter.

Puis peu à peu, l’on réalisa qu’un sexe féminin constamment découvert posait quelques problèmes d’hygiène . Les culottes longues furent alors raccourcies au niveau du genou afin que celles-ci ne dépassent pas des jupes et furent portées par toutes les dames. Avec l’apparition de la crinoline ( armatures autour des jupes) qui remontait plus que de raison lorsqu’une femme s’asseyait, le port de la culotte fut rendu obligatoire.

On n’oublie pas cependant le côté pratique, les culottes des hommes se portaient fermées tandis que celle des femmes devaient être ouvertes afin de facilité les envies de pipi ET ne pas « empêcher un rapport sexuel »

Un code couleur à respecter.

D’abord roses ou blanches, le noir était réservé aux femmes de petites moeurs ou aux prostitués.

Alors épaisses, bordées de fronces et de broderies, elles commencent à gêner les femmes qui les portaient sous des robes toujours plus moulantes. On décida donc de simplifier et de raccourcir une nouvelle fois le sous-vêtement : nous voyons naitre la culotte courte.

Toujours plus court !

En 1918, alors que la culotte se raccourcissait toujours un peu plus, Pierre Valton, dirigeant d’une entreprise de sous-vêtements, décide de couper la culotte telle qu’on la connaît aujourd’hui. Elle était alors très simple, en coton blanc. Cette marque là est toujours d’actualité car il s’agit de la marque Petit Bateau.

Vers 1960, la Révolution ! L’apparition du lycra, une fibre élastique et malléable offrant de nouvelles possibilités aux stylistes, et en 1963, Aubade se lança dans les tissus de couleurs et imprimés.

Ce n’est qu’en 1970 qu’on raccourci d’avantage ce sous-vêtement avec l’invention du string et de ses dérivés.

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